La villa Marguerite

La villa Marguerite vue de la route de bédarieux (google)  

Le commanditaire de la construction :

   Michel Laurès, né à Joncels le 19 août 1853, est le fils de Jean Fulcran Napoléon (juge de paix) et de Zélia Aibram.

  Le 25 novembre 1878, à Bessan il épouse Marie Aibram, née le 26 avril 1859 (fille d’un pharmacien). A cette époque, il habite Clermont-l’Hérault où il occupe le poste de percepteur surnuméraire.

  En 1881 il est nommé à Ceilhes, où naîtra, en 1885, sa fille Marguerite. En 1886 il est muté à Lunas, chef-lieu de canton.

  En 1890, la famille s’agrandit avec la naissance de Louise.

  A cette période, les Laurès font l’acquisition d’un terrain appartenant à Casimir Boulouys. La parcelle, d’environ 820 m², est située entre voie ferrée de la ligne Béziers-Neussargues, route de Bédarieux et chemin menant au Bouïs.

 Le constructeur de la maison : 

  Achille Bonnafous (1849-1934), limonadier, tailleur de pierre et entrepreneur de maçonnerie  en assurera la construction.

  Il appartient à une famille de maçons, tailleurs de pierre, sculpteurs, d’origine aveyronnaise, venue s’établir à Lunas en 1805.

 Pour retrouver des informations sur Achille Bonnafous... cliquez

En 1891, Michel Laurès et sa famille y sont recensés, ainsi que 2 employées : la nourrice de la petite Louise (Marie Astruc, 20 ans) et une domestique (Rosalie Boulenc, 19 ans).

extrait du recensement de 1891 (Archives départementales 34)

Carte postale (début XXe siècle), montrant la façade, depuis le jardin.

  La maison est dénommée « villa Marguerite » (prénom de leur fille aînée) par les propriétaires que l’on observe sur la terrasse.

La maison : 

  Cette belle demeure bourgeoise est construite selon le plan classique de l’époque autour d’un hall d’entrée central d’où part un imposant escalier permettant d’accéder à l’étage. Le rez-de-chaussée est consacré aux pièces à vivre le jour : salon, salle à manger, cuisine languedocienne (avec son « potager ») …, l’étage aux chambres et logement du personnel.

  Une grande terrasse s’étend sur toute la longueur de la façade. On y accède depuis la rue de Bédarieux par un large escalier.

  Un important sous-sol occupe toute la surface de la maison.

     

La villa depuis le décès de Michel Laurès :

   Le 4 juin 1906, Michel Laurès décède. L’état-civil indique « percepteur en retraite », ce qui peut surprendre dans la mesure où il n’a que 52 ans. Il laisse une veuve et deux filles de 21 et 16 ans.

   Le 31 mai 1910 Marguerite Laurès épouse à Lunas Antoine Massiera, percepteur des contributions directes à Ceilhes.

   Le 16 février 1920, Louise se marie avec Yves Morvan, représentant en matériel électrique.

   Aux recensements de 1931 et 1936 on retrouve Marie Laurès habitant seule la maison. Elle meurt le 12 octobre 1937, à l’âge de 78 ans.

   Au recensement de1958, la villa Marguerite est habitée par Antoine Massiera, 75 ans, retraité des finances et sa belle-sœur Louise Laurès, veuve Morvan.

   Quand, en 1964, Cécile Bonnafous vendra son restaurant (voir l’histoire de l’auberge Gourmande) elle achètera la maison qu’elle occupera jusqu’à son départ pour l’EPAD du Bousquet-d’Orb où elle décèdera le 1er février 2003. 

   La villa Marguerite sera alors successivement acquise par des Hollandais.  

   Bienvenue à Lunas aux actuels propriétaires Kit et Fred, très attachés à l’histoire des lieux, comme en témoigne l’enseigne qu’ils viennent de placer à la grille d’entrée, rappelant le nom donné en 1891 à leur demeure.

Un original petit bâtiment au fond du jardin... cliquez

  Sources : Lunas au gré de l'alphabet. Publication des ADL - 2012 - Edition FLAM - page 12 & 13 / Archives départementales de l'Hérault / iconographie ; photos de Tajtana Daan, Lucien Osouf

J et L Osouf  septembre 2023

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